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Les lépidoptères dans l' Hérault

Geometridae Larentiinae

Aplocera plagiata L. ( = Anaitis plagiata)

La Triple Raie, La Rayure commune

Nourriture de la chenille : Millepertuis


Références : Id TAXREF : n°248534 / Guide Robineau (2007) : n°389

Aplocera plagiata L. adulte - ©Philippe Mothiron
Imago femelle obtenu d'élevage, Mousseaux-sur-Seine (Yvelines), juin 2011. Photo Philippe Mothiron

Etat carte : à actualiser

Voir texte ci-dessous

A propos des cartes


Répartition française : Probablement toute la France.

Bibliographie espèce :

Pour en savoir plus...

Comment le reconnaître ?

Le genre Aplocera compte cinq représentants en France, dont quatre présentent une ornementation assez similaire : Aplocera plagiata, Aplocera efformata, Aplocera praeformata, Aplocera corsalta . Ces espèces sont susceptibles de cohabiter, jamais toutes ensemble, mais le plus souvent deux à deux. Manque de chance pour l'amateur, le cas de cohabitation le plus fréquent est aussi le fait des deux espèces les plus faciles à confondre !

En effet, en dehors de la Corse, on éliminera d'emblée le grisâtre Aplocera corsalta. De même, à basse altitude, on ne risque guère de rencontrer l'espèce plus grande et plus contrastée Aplocera praeformata, qui ne descend qu'exceptionnellement en dessous de 800 mètres.

C'est donc le plus souvent entre Aplocera plagiata et Aplocera efformata que l'on hésitera. Ces deux espèces ont une aire de répartition en France à peu près identique, donc la seule indication de la localité ne peut suffire à exclure l'une ou l'autre. De même leur période de vol est à peu près identique.

Aplocera plagiata, la Triple Raie, peut se distinguer de sa congénère Aplocera efformata par :
- sa taille (envergure 30 à 35 mm), généralement plus importante que celle d'Aplocera efformata (27 à 33 mm). Toutefois les individus de seconde génération peuvent présenter une taille très inférieure, propre à entraîner des confusions.
- sa coupe d'ailes souvent un peu plus large (apex un peu plus arrondi)
- le tracé de la ligne basale des antérieures, marquant près de la côte un coude généralement moins aigu que chez Aplocera efformata. Mais ce caractère peut être plus ou moins net selon les individus.
- enfin, une extrémité abdominale plus allongée. Ce caractère est constant et très marqué chez les mâles, dont les valves effilées sont environ trois fois plus allongées que chez Aplocera efformata.

La figure ci-dessous illustre les mâles des deux espèces, étalés valves ouvertes.

Les femelles diffèrent des mâles par la forme moins effilée de l'extrémité de l'abdomen, et par une taille généralement supérieure.

Où, quand, comment le rencontrer ?

La Triple Raie peut se rencontrer quasiment partout en France, en plaine comme en montagne où elle dépasse 1600 mètres d'altitude dans les Alpes. Elle semble moins fréquente dans les plaines méditerranéennes, sans doute du fait de la difficulté à trouver en été des plantes nourricières non desséchées. Elle se trouve même en Corse où elle cohabite fréquemment avec Aplocera corsalta.

Son habitat typique est constitué de milieux ouverts plutôt mésophiles : prairies, friches, voire clairières des forêts, bords de routes. De façon générale, partout où l'on peut trouver des Millepertuis. En parcourant ces milieux dans la journée, il n'est pas rare de faire s'envoler le papillon, qui se posera rapidement quelques mètres plus loin. De façon générale, l'espèce est nocturne, mais comme beaucoup de Géomètres elle a une activité occasionnellement diurne.

L'espèce vole généralement en deux générations assez étalées : mai à juillet puis août à octobre. De ce fait, elle est observable une grande partie de l'année.

Premiers états

La chenille est roussâtre, marquée de lignes longitudinales plus sombres, avec l'extrémité anale légèrement effilée. Elle est quasiment impossible à distinguer de celle de Aplocera efformata. Elle vit sur différentes espèces de Millepertuis (Hypericum ).

Est-il menacé ?

Aucun danger ne semble peser sur cette espèce. Tout au plus est-elle localement vulnérable dans les milieux fortement urbanisés, où sa survie ne dépend que des friches industrielles et des talus de voies ferrées.