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Les Carnets du Lépidoptériste Français

Erebidae Erebinae

Catocala elocata Esp.

La Déplacée

Nourriture de la chenille : Peupliers


Références : Id TAXREF : n°249756 / Guide Robineau (2007) : n°912

Catocala elocata Esp. adulte - ©Philippe Mothiron
Saint-Crépin (Hautes-Alpes), 980 m, 19 septembre 2022. Photo Philippe Mothiron.
Catocala elocata Esp. adulte - ©Philippe Mothiron Catocala elocata Esp. adulte - ©Daniel Morel Catocala elocata Esp. adulte - ©Daniel Morel Catocala elocata Esp. adulte - ©Eric Sylvestre Catocala elocata Esp. adulte - ©Philippe Mothiron  Chrysalide de Catocala elocata Esp. - ©Eric Sylvestre  Chenille de Catocala elocata Esp. - ©Eric Sylvestre  Chenille de Catocala elocata Esp. - ©Eric Sylvestre  Chenille de Catocala elocata Esp. - ©Eric Sylvestre

Etat carte : à actualiser

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Répartition française : Presque toute la France. Surtout au sud.

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Comment la reconnaître ?

Catocala elocata est une grosse Noctuelle ( 80 à 86 mm d'envergure). Parmi les Catocales aux ailes postérieures rouges (10 espèces en France), c'est l'une des espèces les plus répandues. Elle n'est pas toujours facile à identifier sur photo, car au repos ses ailes postérieures sont cachées, et ses ailes antérieures peuvent être assez variables.

La femelle se distingue du mâle par une taille souvent supérieure, et des dessins généralement plus marqués.

C'est Catocala nupta l'espèce qui lui ressemble le plus : taille à peu près similaire, dessins très voisins, et de plus répartition assez proche et habitat souvent identique.

mâles Catocala sp.- En haut, C. elocata, Porto-Vecchio (Corse-Sud), 15-VII-2002 ; en bas, C. nupta, Viroflay (Yvelines), 2.VIII.1979.

Catocala elocata se distingue notamment de Catocala nupta par les caractères suivants :
- la courbure régulière, sans coude marqué, de la bande noire médiane des ailes postérieures
- aux antérieures, des dessins plus régulièrement ondulés, souvent à dominante gris-bleuâtre
- sur les lignes antémédiane et postmédiane, ainsi que sur la tache cellulaire, un renforcement fréquent des dessins par des amas d'écailles roussâtres
- l'apex des antérieures plus arrondi

Où, quand, comment la rencontrer ?

La Déplacée est une espèce thermophile, que l'on rencontre plus communément dans la moitié méridionale de notre pays . Elle fréquente les milieux humides, notamment les bords des rivières . En montagne, elle ne s'élève guère, atteignant péniblement 1000 mètres, surtout dans les massifs méridionaux. Dans la moitié nord de la France, son aire devient morcelée, et en limite septentrionale de celle-ci (agglomération parisienne) elle ne se rencontre pratiquement plus que dans les milieux urbains .

Elle vole en une seule génération continue de juillet à octobre .

Les imagos sont occasionnellement attirés par la lumière, mais dans ce cas il rebroussent souvent chemin pour se poser dans un recoin sombre à quelque distance de la lampe. On les rencontre bien plus fréquemment sur les miellées... voire dans les pièges à vin des coléoptéristes ! En région parisienne, l'espèce est difficile à rencontrer du fait de son habitat urbain : c'est souvent en recherchant sa chenille sur les Peupliers qu'on découvre sa présence.

Premiers stades

La chenille est de taille imposante (une dizaine de cm à taille maximale), allongée et un peu aplatie, épousant la forme des rameaux de l'arbre nourricier. Elle est de coloration très variable : elle peut être gris foncé avec des dessins très marqués, ou crème pâle presque sans dessins. Sa tête est entourée d'un liseré noir, comme celle de Catocala nupta. Du reste les chenilles de ces deux espèces sont souvent quasiment impossibles à distinguer.

La chenille vit le plus souvent sur les Peupliers, parfois sur les Saules . Elle éclot au printemps après hibernation de l'oeuf.

Est-elle menacée ?

La Déplacée est liée à des milieux pérennes et à des végétaux communs. Aucune menace ne semble peser sur elle.